Un mot sur la fin de la journée d’hier. On a retiré robes de chambre et pantoufles et sommes allés faire une promenade le long des quais du Rhône à 100 m de l’appartement. Que ce fleuve est beau et majestueux ! À la nuit tombée, de nombreux badauds déambulent sur les berges joliment aménagées en observant à la fois la ville qui s’illumine au fur et à mesure que le ciel s’obscurcit et les centaines de jeunes qui sirotent leur bière ou leur vin en discutant tout doucement, sans esclandres. De retour, arrêt sur une terrasse pour finir en beauté cette journée mémorable.
Aujourd’hui, journée splendide, le mercure atteint plus de 24°C en après-midi. On a mis le cap sur la région du Beaujolais, une des plus belles régions que nous ayons visitées. Nous avons découvert une région aux paysages variés et contrastés. Nous avons surtout sillonné les routes du sud du Beaujolais aux villages lumineux et aux maisons aux pierres dorées.
Notre circuit d’environ cent kilomètres nous a conduits de Villefranche-sur-Saône à Chambost-Allières, puis de Oingt à Saint-Jean-des-Vignes en passant par Charnay et Chazay-d’Azergues. Des paysages de montagnes, de vallons, de plaines. Des villages dorés mais complètement déserts. Déception : il a été impossible de trouver un producteur de vin dont l’établissement était ouvert pour vendre ses produits. Ce n’est qu’à Lucenay que nous avons trouvé Coeur de Ferme, un magasin de producteurs où nous avons pu acheter quelques Beaujolais de viticulteurs locaux.
Une anecdote pour terminer. Chez Coeur de Ferme, je demande au propriétaire comment identifier les meilleurs Beaujolais de la région. Après explications, il me demande :
Lui : De quel pays venez-vous ?
Moi : Du Québec, du Canada …
Lui : Ah !
Moi : Ah ? C’est l’accent ?
Lui : Oui, c’est le petit accent …
Moi : Pour nous, vous aussi, vous avez un accent …
Lui : Mais non, nous, nous n’avons pas d’accent !
Moi : Bien sûr, vous, vous avez l’accent de base, l’accent de référence de tous ceux qui parlent français dans le monde
Lui : Mais non, mais non, nous, nous n’avons pas d’accent
Moi : Bon, on y va Gigi ? On va mettre l’accent sur le souper …